Le Telegramme - 05 Août 2020 - Moorea Lahalle
Nicolas Lunven : « On peut difficilement rêver mieux que le golfe du Morbihan »
Installé depuis plusieurs années à Port La-Forêt, Nicolas Lunven n’en reste pas moins fidèle à Vannes. « J’y suis très attaché. Comme une grande partie de ma famille y vit toujours, j’essaie de rentrer au moins une fois par mois », explique le marin. C’est d’ailleurs dans le golfe du Morbihan - indissociable de Vannes, selon lui - qu’il passe la plupart de son temps libre avec ses enfants. « On peut difficilement rêver mieux, d’autant plus quand il fait un temps splendide ! »
Quand il ne travaille pas sur le bateau de Nicolas Troussel en vue du départ du Vendée Globe en novembre, Nicolas Lunven n’est jamais loin de la mer. « C’est génétique chez nous. Mon père, mon oncle, mes cousins… Et je crois que le fait d’avoir grandi à côté du golfe n’a rien arrangé ! », admet le vainqueur de la Solitaire du Figaro, un sourire timide aux lèvres.
Centre historique et activités nautiques
De la maternelle jusqu’au collègue, il est scolarisé à l’école le Sacré-Cœur, rue des Vénètes. Le marin considère avec du recul qu’il était « privilégié ». « Vannes est une très jolie ville, avec un centre historique magnifique, et surtout, j’avais accès à toutes sortes d’activités nautiques ». En parallèle de la voile, sport auquel il s’initie très jeune - il participe au Tour de France à 16 ans - Nicolas Lunven est inscrit au club d’aviron de Vannes de ses 12 à ses 18 ans.
Dans son IUT Techniques de commerces comme dans son IUP gestion et administration, tous deux suivis à Vannes, des professeurs conciliants lui permettent d’aménager ses horaires. L’adolescent a ainsi l’opportunité de se professionnaliser peu à peu dans le milieu de la voile. « C’était la belle vie ! », lâche-t-il, presque nostalgique. « D’un côté, je poursuivais des études dans lesquels je m’épanouissais, et de l’autre, on me laissait le temps de faire de la course au large ». Pour ce qui est de la vie étudiante vannetaise, très peu pour lui. « Je préférais faire du bateau plutôt que d’aller dans les bars à la sortie des cours », clame le champion dans un éclat de rire.
Moins de béton, plus de verdure
S’il ne vient toujours pas à Vannes pour sa vie nocturne - il chérit davantage les moments en famille - le champion de France de course au large dit apprécier les promenades en centre-ville, celles le long du port et courir sur la presqu’île de Conleau, « en passant par la pointe des Émigrés », précise-t-il. Un coin qu’il préfère à l’esplanade Simone Veil, trop « bétonnée » à son goût : « Si je devais changer quelque chose dans cette ville, j’y ajouterais un peu de verdure ». Pour le reste, le marin estime que « plus de bien que de mal » a été fait dans cette ville au fil des années. Son seul regret ? Que l’immobilier soit si peu accessible aux jeunes, « comme dans la plupart des coins sympas en Bretagne ». Un postulat qui ne s’applique pas à l’océan.